Ce n'est pas que des discours, je l'ai vécu !


J'ai l'habitude de dire que les habitudes sont faites pour être changées. EN effet, quoi de plus ennuyeux que la routine, la répétition. Mais ce qui distingue une habitude d'un rite, c'est bien l'essence même de la chose en question. La motivation de départ, ce qui nous pousse à recommencer

... et ce qui m'a motivé à participer pour la 5ème année consécutive au Festival International de Livigno, c'est bien ce petit plus qu'a ce rassemblement par rapport à tant d'autres. Chaque édition a son rythme, ses rencontres, ses moments si particuliers qui font de Livigno, un moment unique dans une saison, la clôture de la saison en beauté, le moteur pour l'attente de la prochaine neige à venir (et dieu sait que l'on attend dans les pyrénées depuis un moment...). Mais cela, je le dis à chacun de mes retours. Cette année, j'ai testé une version plus insolite, puisque je suis parti avec un groupe d'amis espagnols, ce qui rend le dépaysement d'autant plus grand que la barrière de la langue existe à même le groupe. [Même si je me débrouille en espagnol, vivre 24h/24 etait une nouvelle difficulté pour moi, dont je me suis pas trop mal tiré]. Mais Livigno c'est aussi l'occase de retrouver des amis chers mais éloignés que je n'ai pas la chance de revoir souvent... L'occasion aussi de revoir des telemarkeurs d'un peu partout en Europe rencontrés au fil des éditions précédentes, et eux aussi fidèles au RdV.

Bref, toute cette petite communauté se retrouve ainsi, à ce pèlerinage annuel autour d'une passion commune voire de valeurs partagées. Car la Skieda - puisque le Festival retrouvera son nom de baptême dès la prochain édition , la 15ème ! - est plus qu'un rassemblement. Au départ, parti autour d'un concours de tenues traditionnelles de ski, ce rassemblement de telemarkeurs est vite devenu le rendez vous des passionnés, et selon le format de l'époque, courses Classic et amusements étaient au menu... au fil des ans, son identité s'est marquée par le jeu avant tout...D'ailleurs, c'était le thème de cette 14ème édition. Le QG -la Plaza Plachéda - étant transformée en une vaste cour de récréation pour jeunes et moins jeunes... Une manière très astucieuse de mettre en relation les gens. Les jeux ne sont ils pas universels ? Alors, à coté d'un programme bien rodé et toujours aussi fourni et attrayant (projections de films, randos, test, cours, concours divers, repas en pleins air, soirées...), tout ce petit monde gravite et fait de cette semaine "sa" Skieda aux travers des rencontres, des Après-ski, des hors-pistes retrouvés...

Alors, si ce millier de participants de tous les continents vit une semaine entre paranthèses, on peut se demander...pourquoi la Vie n'est pas le reste du temps aussi douce, pacifique, joyeuse ?! Mais au fait, existe-il un mode de vie "telemark"? Ou est ce juste une illusion ? Partageons nous réellement des valeurs communes ? J'ose le croire.

Mais alors, pourquoi cette magie s'opère-t-elle toujours aussi bien si nous nous rencontrons entre convaincus ? Sommes nous stéréotypés? La diversité culturelle s'opère t elle vraiment ? Surement pas, nous ne sommes qu'entre occidentaux. N'empêche, ne serions nous des membres d'une seule communauté, sans frontière ? Peut-être est ce cela la fraternité. Tout simplement. Naturellement. Une magie qui n'existe pas au quotidien malgré la devise sur nos mairies.

Alors, si c'est çà la Fraternité, oui, je veux rester télémarkeur toute la vie !

Commentaires

Anonyme a dit…
Retourner chaque année en un lieu, fêter un événement à sa date anniversaire, manger à date fixe des mets symboliques ne relève pas de la routine ou de l'habitude. Je considère que ces actes relèvent bien plus de la commémoration. Vu sous l'angle de la commémoration le retour annuel à Livigno d'un millier de telemarkeur prend une toute autre dimension ; les retrouvailles une toute autre saveur. La vallée est ressemble à un lieu de pélerinnage....

Bref point de routine dans cette démarche, mais bel et bien un esprit de commémoration.
Domi Zz a dit…
Avec du recul, je me rends bien compte que ces moments partagés, conviviaux et fraternels existent dans toute la société civile. Sauf qu'elle ne s'exerce plus entre voisins ou naturellement mais entre individus ayant les même hobbies. La société du 21emeS. n'est qu'un amas de réseaux d'aficionados en tout genre. SI tu ne fais pas parti d'un réseau, tu n'es plus rien...qu'un marginal des temps moderne. C'est bien triste mais c'est bien le cas.